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Un élan de poésie
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Un élan de poésie
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16 décembre 2007

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

[Harper LEE, To kill a mockingbird]


"Il désigna Dill de la tête :
- Il a gardé tout son instinct. Qu'il grandisse un peu et il ne sera plus malade et ne pleurera plus. Peut-être qu'il trouvera encore les choses pas tout à fait justes, mais elles ne le feront plus pleurer, pas quand il aura quelques années de plus.
- Qu'est-ce qui me fait pleurer, Mr Raymond ?
La virilité de Dill commençait à s'affirmer.
- La vie impossible que certaines personnes font mener à d'autres - sans même y prendre garde. La vie impossible qu'imposent les Blancs aux gens de couleur sans même prendre la peine de penser qu'ils sont eux aussi des êtres humains."



"Les sourcils froncés, la bouche pincée, il resta silencieux un moment.
- C'est ce que je pensais, moi aussi, finit-il par dire, quand j'avais ton âge. S'il n'y a qu'une seule sorte de gens, pourquoi n'arrivent-ils pas à s'entendre ? S'ils se ressemblent, pourquoi passent-ils leur temps à se mépriser les uns les autres ? Scout, je crois que je commence à comprendre quelque chose ! Je crois que je commence à comprendre pourquoi Boo Radley est resté enfermé tout ce temps. C'est parce qu'il n'a pas envie de sortir."

-

Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.
Ce livre est extrêmement touchant, très poétique et même - non je n'ai pas peur des mots - génial. C'est contemplatif, lent, il n'y a pas de multitudes de rebondissements et d'actions, non, c'est pas le genre. C'est juste beau. Racontée à travers les yeux de Scout, une petite fille d'environ huit ans, l'action avance doucement par une suite d' "histoires" (je ne trouve pas d'autre mot) et elle est très bien maîtrisée par l'auteur. Le dos de la couverture me dit qu'il s'agit d'un "roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal." C'est vrai, mais je trouve qu'elle est aussi confrontée à la perte de l'innocence, au racisme, à la mort, aux doutes et à la méchanceté des enfants comme des adultes. Ca pourrait être horrible comme livre, mais non, c'est très beau et souvent drôle, je vous le jure. "Cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique". Je voudrais pas vous en dire plus, mais, honnêtement, il faut le lire. J'aime. Et puis, c'est un livre qu'on n'oublie pas, croyez-moi.

[Et nous on sort, on boit, on danse, on fume, on fait la fête, on a peur, on ne tombe pas amoureux, on est fiers,  et merci pour toutes ces soirées, et celles qui vont venir, encore. Brûler la chandelle par les deux bouts... Bousillons nous, détruisons nous, trouvons ça drôle, insousciants que nous sommes. On aura eu plus de lumière]

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