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Un élan de poésie
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Un élan de poésie
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9 décembre 2007

A l'espoir qui nous tient.


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J'arrive même plus à m'en rendre compte. J'y pense tout le temps, à Elles. Je dois pas assez en parler. Ou trop. Vous pouvez pas imaginer le mal que ça me fait qu'elle soit loin, le manque, le trou que ça fait dans ma vie. C'est atroce, c'est perpétuel, ça ne part pas. Elle n'est plus là. Non vous pouvez pas. Parce que moi, on me l'aurait dit, même l'année dernière, quand cette photo a été prise, où je savais déjà que je les aimais à un point incroyable, je n'y aurais pas cru. Impossible. J'aurais bien aimé vous trouver une image, pour que vous puissiez ne serait-ce qu'envisager. Mais j'y arrive pas. Du vide. Dans mon coeur. Parce que putain elles remplissent tout ces filles là. J'arrive même plus à m'exprimer, à faire de belles phrases comme j'avais prévu, une déclaration d'amour (car c'est bien de ça qu'il s'agit) construite, c'est trop fort, ça me dépasse. Mais quand on me dit que c'est des histoires d'ado, que ça passera avec le temps, qu'on perdra contact, je me demande ce qui peut bien pousser les gens à dire de telles conneries. On n'a jamais réussi à rester fâchées, à s'engueuler, à ne pas être d'accord. On peut pas, c'est comme ça. Je m'embrouille. Je suis même pas sûre d'avoir réussi à parler de ce que je voulais, cette chose entre nous, ce lien indestructible, et je pèse mes mots. C'est tellement vrai, tellement rare... Unique. Exceptionnel. On le sait, et même si les autres ne nous croient pas, même s'ils ne comprennent pas - et ils ne peuvent pas comprendre - on s'en fout. Je l'ai déjà dit une fois, mais les larmes coulent, les trams passent et les amitiés aussi fortes restent. C'est tout



Je vous aime. Vous le savez, on se l'est dit, combien de fois ? J'aurais voulu faire quelque chose de beau, de ces phrases qui marquent et qui nous émeuvent tellement l'enchaînement des mots est superbe, mais je sais bien que j'ai pas réussi, je suis fâchée avec mon clavier autant qu'avec mon stylo en ce moment, je ne sais pas ce qui m'arrive. J'arrive même pas à éviter les répétitions, je râbache les mêmes choses, je n'arrive pas à tourner mes phrases. Jess, je te promets, je te jure du plus profond de moi que je ne t'oublie pas, pas une seule seconde, comment serait-ce possible ? Il suffit de voir le flot de sentiments qui m'assaille lorsque je prends un stylo (ouais c'est moins classe que de prendre la plume) pour t'écrire un mot chargé de tout ce que je voudrais que tu comprenne. Les mots ne suffisent pas. Plus J'ai fait de mon mieux pour décrire l'indescriptible, j'en ressentais un besoin tellement intense. Je suis pudique moi, malgré les apparences et les fanfaronnades*, et j'ai du mal avec ces mots que vous méritez tellement. J'essaie pourtant, je fais des efforts. Je m'ouvre, je me livre, je me confie, je fais ce que je peux. Vous êtes celles sur qui je peux toujours me reposer, celles en qui j'ai une confiance absolue, celles (et les seules, quel privilège !) à qui je peux parler, vraiment. Vous êtes... vous êtes Jess et Sarah, et ça suffit. Non, je n'arrive plus à le dire, mais je n'imagine pas ma vie sans vous dedans, quelle qu'elle soit. Ce serait contre nature. Je n'ai pas peur de perdre votre amitié, parce que je sais, je sens, que c'est le genre de choses qui n'arrive pas, ou alors dans les cauchemars. Mais quand même, au fond, un peu. Parce que sans vous, je ne serais rien.
Rien.

 

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